Rencontre avec… Tamara

Canaries ou Allemagne ?

Aide-soignante, 23 ans – dans un home.

Gagne 1200€ net par mois, aimerait aller en Allemagne pour gagner plus.
Mais quand je lui parle du froid et du manque de luminosité, elle hésite déjà. Une amie lui avait déjà parlé du traitement des personnes âgées dans les homes en Europe et lui avait dit « ce n’est pas pour toi, tu as un cœur trop sensible ».

Je lui suggère plutôt de voir comment gagner mieux sa vie en restant aux Canaries. 
Se mettre à son compte ? Elle me parle alors d’un ami qui a lancé un projet d’assistance médicale pour les expatriés allemands aux Canaries et cela commence à prendre forme.
Il lui a même proposé de collaborer avec lui…

Cette conversation m’apprend : créer ce que l’on n’a pas encore chez soi est aussi une solution.

Cela va lui demander de connaître mieux les langues et de peut-être faire un séjour en Allemagne pour apprendre la langue de ??? et aussi les codes culturels. Mais elle aura comme objectif de revenir ici pour contribuer au projet de son ami. 

L’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

Nombreux sont les immigrés qui quittent leur pays dans l’espoir d’une meilleure vie ailleurs, qui rêvent d’épargner suffisamment pour revenir ensuite au pays pour couler leurs vieux jours.

De ce que j’ai pu voir et d’après ceux que j’ai rencontré, ce programme est une illusion car une fois que l’on émigre, on commence à faire des racines :

  • avoir des enfants qui iront à l’école
  • qui se marieront et auront des enfants qui resteront dans le nouveau pays.

Les immigrés sont alors écartelés entre leur plan d’origine et celui que la vie a construit.
Sans compter le fait qu’une fois partis, la vie au pays évolue, et avec le temps, les immigrés peuvent idéaliser une vie qui n’existe pas ou plus.

Une option est d’avoir un pied à terre dans le pays d’origine et d’y retourner pour des périodes plus ou moins longues.

Ou de ne pas avoir d’enfants ou des enfants qui décident de voyager et de vivre ailleurs.

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