Résilience et volcan Tajogaite de La Palma

La Venezolana

Elle travaille dans un magasin de pierres et bijoux en bordure de plage.

Il y a 6 ans, elle a rencontré son mari qui est originaire d’Allemagne et qui vivait déjà à La Palma. En tant que créateur de bijoux, il a ouvert ce magasin il y a 25 ans.

La Venezolana a aussi tout perdu lors de l’éruption du volcan. Le couple n’avait pas assuré la maison ni le stock de bijoux et tout a été emporté par la lave.

Situés sur le versant sud, ils ont eu 10 minutes montre en main pour emporter l’essentiel, pas plus, et ils n’ont pas pu revenir sur place.

La Venezolana garde pourtant le sourire et sa belle énergie. Elle et son mari louent une maison où il continue à créer pendant qu’elle travaille au magasin.

Je suis épatée par la résilience de ces personnes qui font face aux éléments naturels et qui se relèvent, repartent de l’avant, et persévèrent tout en cultivant leur joie.

Uli

Il vient d’Allemagne et il aime passer l’hiver à La Palma. Il y a même acheté une petite maison.

Pas de chance, elle se trouvait sur le passage des coulées de lave et elle a été engloutie. Déçu, dégouté, choqué, il s’était juré de ne plus revenir ici.

Pourtant, Uli est revenu et a retrouvé son optimiste :

« On ne peut rien faire de toute façon, à quoi cela sert-il de se lamenter ? et puis, on a tout de même de la chance de pouvoir revenir passer l’hiver ici, revoir les amis alors que les locaux ont tout perdu »
me dit-il.

Alors s’il n’a plus sa maison, il loue, 3 mois par an, une chambre dans la maison d’un ami, à Tazacorte, un village côtier.

Katia

Originaire d’Allemagne, elle louait une maison sur l’île depuis plusieurs années.

Depuis l’éruption, elle est retournée vivre en Allemagne et revient de temps en temps à La Palma mais n’y reste plus pour de longues périodes.

« Rien ne sera plus comme avant », me dit-elle et elle me parle de sa collection de plantes avec nostalgie : pendant 10 ans, elle a cultivé une collection d’orchidées et de plantes ornementales.

Lors de l’évacuation, elle pouvait retourner sur les lieux pour y chercher des effets personnels : pas plus de 10 minutes sur place et devait être accompagnée par un agent officiel.

A présent, elle se projette dans l’avenir : « il y a tant de beaux endroits en Europe à visiter »  dit-elle en mentionnant Prague et d’autres villes.

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